Ah ces gens, toujours dans le jugement, qui jugent sans savoir…
Eh bien moi du coup, je juge qu’ils sont cons !! Qui sont-ils pour juger ? Qui suis-je pour les juger ? Suis-je au-dessus de tous pour me permettre de les trouver cons ?
On me répond souvent « on est tous le con de quelqu’un ». C’est on ne peut plus vrai. Alors oui, je suis parfois la conne moralisatrice, la conne des bisounours, la conne qui hait l’injustice face à des personnes qui agissent ou parlent en faisant du mal autour d’eux et sans aucunement se remettre en question. Je n’essaie pas de leur dire que j’ai raison mais de les ouvrir au fait que peut-être, quelque part, sur le fond, la forme, ils vont trop loin et pourraient voir les choses différemment, mettre de l’eau dans leur vin et rétablir les nuances. Ouvrir à la compréhension, aux possibles. Reste pas dans ta boîte de méchanceté injuste ! Regarde autour. Sors de ton nombril. De ta peur. De ta colère.
Avant, (mode anti-jugement activé), je passais mon temps
à préparer dans ma tête des phrases que je dirais à des inconnus pour justifier mon comportement… Vous imaginez un peu : je culpabilise, je me sens jugée, je me sens obligée de me justifier. C’était tout bonnement une vie épuisante. Je passais du temps et de l’énergie à ne rien penser/faire d’autre que reformuler, encore et encore, en boucle, mes phrases, jusqu’à ce qu’elles soient parfaites… Eh bien je vous le dis : ce n’est pas une vie. Souffres-tu de ce mal ? Ou d’un de ses dérivés moins « grave » que ce qu’était le mien ? 😉
Ce qui est le plus commun, cela s’exprime dans une moindre mesure : la peur du jugement / du regard des autres. Ce qui peut venir d’une peur archaïque du rejet, de ne pas être aimé, etc. A l’époque, se retrouver seul signifiait un plus grand risque de mourir. Le système nerveux se met en branle, nous protège donc pour notre SURVIE. Tout simplement.
Aussi, une autre information logique et importante,
issue de l’effet miroir : si on a peur d’être jugé.e, c’est que l’on juge soi-même. Soi. Les autres. Tout et tous. Si on le fait, on sait que les autres peuvent le faire.

- On se juge soi, et, en général, de façon pas très délicate qui plus est.
- On juge les autres également. Connais-tu l’adage « Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse » ?
Comment te sens-tu ? Tu
- n’es pas d’accord avec moi ?
- prends conscience ?
- fais l’autruche
- m’en veux
- ne te sens pas concerné.e ?
Alors je te rassure, c’est totalement humain.
Comme un réflexe qui nous arrive direct dessus. Un scud. Il serait juste bienvenue d’éviter que cela ne devienne un leitmotiv, un mode de vie ou une habitude.
Cela peut exprimer un manque de confiance en soi par exemple. Qu’en penses-tu ? Par exemple, on peut se moquer, dévaloriser les autres pour se remonter soi-même (on fait ce qu’on peut, n’est-ce pas ?) en faisant un jugement négatif complété par un « je n’aurais jamais fait ça ! » En es-tu bien sûr ? Pourquoi alors prends-tu le temps de former cette pensée dans ta tête si c’est si évident pour toi… ? N’es-tu pas en train de remarquer quelque chose qui te gêne chez toi-même déjà ? Tu peux y réfléchir, c’est une question intéressante.
Il existe déjà tellement de choses qui pompent notre énergie : celles à faire, à penser, les obligations, les injonctions, les peurs de mal faire, les peurs du regard, du jugement et des critiques des autres, …
Essayons alors de vivre sans jugement. Sans celui que l’on prononce à partir de nos seules expériences, sans celui que l’on imagine recevoir des autres, sans être touché de celui qui émane d’un autre, … Tous les points de vue sont dans l’univers. Avec toutes les nuances possibles et inimaginables. Beaucoup d’incompréhensions flottent autour de nous. Nous ne sommes pas ce jugement. Personne ne détient LA vérité.
Entraîne-toi :
est-ce que ce que je pense est un jugement ? Une opinion ? Est-il nécessaire de la communiquer ? Est-ce utile ? Apprécierai-je qu’on le fasse pour moi ? Est-ce que mon égo essaie de me dire que je vaux mieux que lui ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui me titille dans cette situation ? Comment puis-je être bienveillant.e ? Comment me sentir bien sans que cela soit au détriment de quelqu’un ? Puis-je chercher à comprendre pour mieux appréhender les détails de la situation ? Ai-je tout bien compris ? Que puis-je apporter d’utile ?
Belle réflexion à toi.