Suis-je hyper sensible ?

Suis-je hyper sensible ?

Sensible ou pas ? Forte ou pas ? Auparavant, ne me comprenant pas, j’essayais de me ranger dans des cases.

J’ai fini par abandonner : impossible de choisir, chez moi je vois le côté pile et le côté face. Je me rassure en me disant qu’une case, c’est tellement réducteur. Cela risque de nous limiter en essayant de respecter les cases que l’on s’impose et en n’en voulant pas sortir afin de ne pas créer flou, inconfort et ambivalence. Les nuances existent !

Je suis nuances, j’ai les défauts de mes qualités et les qualités de mes défauts.

Ça dépend du contexte. De mon état d’esprit. De mon évolution.

Je suis autant insensible qu’hyper sensible : cela dépend de la situation et de la personne qui se fait un avis sur la question.

J’arrive à bloquer quelques accès. J’arrive à différer.

Je ressors mes émotions dans d’autres contextes, si possible autres que les miens.

Je choisis les histoires que je me raconte, je décide de comment je veux me sentir.

Et cela fonctionne sauf quand je lutte : il ne faut surtout pas lutter.

Les émotions mises de côtés défoncent les portes et les vannes si j’ai essayé de les ignorer.

J’essaie, tant que possible, de me mettre en sécurité avant de donner le droit à mes émotions d’apparaître et de me parler.

Si je ne prends pas un moment pour le faire, elles me sautent au visage, comme un diable au fond de sa boîte.

Et toi, comment te sens-tu ? Sensible à quel point ?

Que penses-tu des « cases » ?

Penses-tu avoir besoin de travailler sur toi à ce sujet ?

Je m’aperçois que…

Depuis le décès de mon père,

des émotions profondes remontent. Plus que prévu. Je n’ai pas le temps de tout comprendre. Ca me submerge.

Mes diverses blessures refont surface encore plus ardemment. Plus sensible, plus éponge.

Comme si ma carapace était trouée et que je n’avais plus loisir de « contrôler » ne serait-ce que pour décaler dans le temps le moment où je vais me poser avec mes émotions.

Tout s’échappe de façon désordonnée et imprévisible.

Je sais bien que le temps finira par faire son œuvre.

« L’injustice » est faite.

Il n’y a plus qu’à l’accepter et passer par les différentes étapes du deuil.

Même si cela ressemble plutôt à voguer dans des flots imprévisibles.

Tant d’injustice aussi pour mon père.

Celui qui a dû subir de longs moments de maladie.

Celui qui n’a pas eu loisir de vivre tout ce qu’il aurait pu vivre.

Qui s’est vu diminué jour après jour.

Qui est parti si vite.

Celui qui, alors que ce n’était pas « la mode » à l’époque, était si gentil, aimant, compréhensif, patient, présent, joueur, … avec moi lorsque j’étais enfant.

Un super papa.

Alors que ce chouette papa est parti, je lis sur les réseaux des réactions incompréhensibles de quelques pères actuels, qui font partie d’une génération où les connaissances sont pourtant plus nombreuses quant à l’éducation et ce qu’est une enfant.

Qui eux, ont la chance d’être là pour leurs enfants, et surtout vice-versa.

Que font-ils de cette chance ?

Que font-ils de cette magnifique relation qui lie un enfant à son parent ?

D’où viennent ces réactions ?

Qu’est-ce qui a bien pu leur arriver ?

Un doute, un coup de panique, m’envahissent.

Je me dis que cela va continuer à créer des souffrances et traumatismes sur les générations futures.

Alors que, dans ce monde où beaucoup de choses négatives traînent et nous pèsent à tous, face aux enfants, à mes amis, aux actions, aux réflexions de cette future génération, j’y avais vu de l’espoir.

Une belle évolution vers la prise de conscience et un monde apaisé.

Que penser de tout cela ?

Je me sens simplement plus abattue de la perte d’un de mes piliers.

J’ai peur que trop d’autres piliers tout autour soient effrités.

J’espère qu’ils vont réaliser qu’ils peuvent faire quelque chose.

Pour eux et pour leurs enfants.

C’est trop important.

Est-ce l’égoïsme, le nombrilisme qui rend plus « con » en mettant d’énormes œillères anti bon sens ?

Forcément, cela vient de souffrances vécues, mais mince, tout le monde possède pouvoir et responsabilité sur sa vie et ses engagements.

Je souffre de lire ce que je n’ose vous exposer. Ame sensible s’abstenir devant des commentaires cinglants sur les réseaux sociaux.

Où est leur empathie ? Leur engagement envers la chair de leur chair ? Leur inquiétude devant leurs souffrances ? Sans parler de leur bon sens ? Aussi leur envie de bien faire ? L’intuition, le signal d’alarme qui dit que quelque chose ne va pas ?

Je me dis qu’on casse bien du sucre sur le dos des coachs, trop nombreux, charlatans, perchés, pas formés, inutiles, …

Mmmmmm… cela ne devrait-il pas être obligatoire pourtant ?

Faire un point dans sa vie ?

Remettre son cerveau dans le bon sens ?

Casser les croyances devenues limitantes ?

Remplacer ce qui fait souffrir par de nouvelles choses ?

Trouver du sens à sa vie ?

Les coachs se multiplient mais clairement, les besoins aussi.

Qui plus est, ces gens là ont des savoirs, ont fait une prise de conscience, ont l’envie d’aider. Pourquoi les rejeter ?

Tout le monde ne rebondit pas tout seul, ne s’analyse pas tout seul, ne sort pas de ses schémas tout seul, ne décide pas d’arrêter de souffrir tout seul, ne décide pas de changer vers du mieux tout seul.

Les psychothérapies ont leurs limites.

J’ai envie d’aider.

Comme une miss France, j’ai envie (bêtement ?) « d’un monde meilleur ».

Où, de la souffrance, sort du bon sens et non de la « bêtise ».

Où, oui, on part de soi. Pour mieux donner aux autres, mieux être heureux. Pas en mode victime ou bourreau ou nombriliste.

Passer de l’autre côté de la force. Non justement, pas du côté obscur.

Ce n’est pas un post « monde des bisounours » mais c’est faux de dire que l’on ne vit que dans la gratitude immédiate.

Y’a du boulot. C’est dur.

Et un coup de gueule d’inquiétude, ça fait du bien.

Quelles sont vos inquiétudes ??

Aujourd’hui, sensible, malgré les aléas, les souffrances, les émotions, …

je VIS.

J’ai trouvé un morceau et même plusieurs du secret de la vie.

Quand j’étais plus jeune, baignée de mon pessimisme, je sentais un trésor, un « possible » caché quelque part. D’une grande puissance.

Je m’interrogeais régulièrement sur quel pouvait-il bien être.

De nombreuses fois, je me suis dit que je me trompais, que je me baignais d’illusions. Que je me croyais importante juste parce que j’étais moi.

Je me disais que la vie ne servait à rien, que tout était trop banal et pas assez profond.

Je ne comprenais pas, je ne trouvais pas.

Même encore parfois, quand j’oublie, avec mes vieux réflexes qui reviennent.

J’ai fini par le toucher du doigt.

Pas juste le comprendre de manière mentale, cela n’aurait pas suffi.

J’en ai fait l’expérience. Je l’ai ressenti.

C’est un réel sentiment de plénitude.

Et j’ai la certitude qu’il est toujours là, atteignable, même lorsque c’est plus compliqué.

Tu n’aurais pas envie de le vivre, toi ?

L’as-tu déjà ressenti ?

Comment vis-tu ?

Une vie banale ou totale ?

Subie ou vécue pleinement ?

Regrettée ou saisie en plein vol ?

Pour moi, c’est un peu les deux de cette dernière phrase.

Parce que, oui,

on n’a jamais fini d’apprendre.

D’un côté, je regrette des choses passées mais je sais qu’alors, j’ai fait de mon mieux avec ce que j’avais à ce moment là comme ressources à ma disposition.

A présent, je saisis ma vie et au vol et je continue de l’améliorer, au fur et à mesure. C’est le travail de toute une vie de suivre son chemin de développement.

Mieux vaut tard que jamais.

Une semaine sans un bouquin, une conférence, une formation, pour moi, ça ne va pas. C’est un chemin qui ne s’arrêtera pas pour moi.

Il paraît que l’on devient expert au bout de 10 000 heures. J’ai déjà beaucoup d’heures dans les pattes de développement personnel etc. Et c’est loin d’être fini. Je vais finir par devenir une encyclopédie spécialiste sur pattes 😆

Régulièrement, je me dis que si un jour je n’ai pas l’info ou l’outil pour quelqu’un ou quelque chose, je reviens dès que je l’ai.

Je ne peux pas m’en empêcher, j’y suis très réceptive, sensible. Comme un syndrome du sauveur qui essaie de s’exprimer. « Ah zut, j’ai déjà donné la poussette, je ne peux pas l’aider ». J’ai même failli proposer à une maman au bout du rouleau (que je ne connais pas) de prendre son enfant un week-end afin qu’elle puisse souffler.

J’ai vraiment envie d’ouvrir les esprits aux informations et actions les plus essentielles au bonheur.

La Motivologue ou la professeure de bonheur 😄

Comment un simple évènement de la vie réveille nos blessures…

« J’ai peur que papy meure » dit mon fils de 7 ans, choqué par son état apparent, même pas 6 mois après le décès de son autre papi… Mon père.

Une grosse fatigue ? Un bon virus ?

Un peu d’inquiétude, sans plus. Une grosse fièvre en tout cas.

« Je ne suis pas sereine » dis-je à mon mari. Sensible.

Les lèvres violettes, ça peut être important. Il faudrait vérifier sa saturation.

Je m’inquiète aussi pour mes enfants, sensibles, fragilisés, qui s’inquiètent.

En moi se réveillent alors deux évènements « traumatiques ».

La carapace se fendille, le cœur souffre à nouveau, les larmes s’échappent.

Il y a deux ans, c’était moi qui avais une grosse fièvre, d’autres symptômes et qui est allée deux fois aux urgences. Moi qui suis restée alitée durant 2 semaines. C’est là où mon corps d’enseignante avec une belle conscience professionnelle avait fini par lâcher. Au mois d’août. Loin des élèves.

Alors que mes parents étaient là pour quelques jours.

Alors que je voulais m’occuper de mon père.

Il y a moins de 6 mois, c’était mon père qui avait une saturation très basse et d’autres symptômes inquiétants.

Se refaire l’histoire, se trouver de la culpabilité : est-ce que si… cela aurait été différent ? Quel rôle ai-je joué dans ce drame ?

Repenser aux derniers moments. Regretter. Revoir des images que l’on n’a pas toutes envie de garder.

Heureusement, j’ai évolué.

Je suis capable de voir le positif, de modifier mes pensées, d’accepter que les choses se passent comme elles se passent, de me dire que j’ai fait au mieux dans ce moment, dans ces conditions, avec ces informations entre mes mains.

Cela n’enlève pas l’évènement. Cela ne retire pas la souffrance. Bientôt 6 mois que je n’ai pas vu mon papa et que je ne le reverrai plus.

Cela apporte juste assez de sérénité pour se souvenir de profiter véritablement de nos proches. De tout ce qui est là. Juste devant nous.

Retirer les peurs, les doutes et juste vivre à fond. Parce qu’on est là pour ça.

Jusqu’à ce que…

Pour en savoir plus sur moi, reprends les articles depuis le début

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