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Les enfants c’est le trésor de la vie.

J’étais choquée, triste, désabusée, … je ne trouve pas de mot.

Aujourd’hui, c’est le carnaval à l’école de mes enfants.

Un jour spécial et sympathique, vous l’admettrez.

Hier, ma fille me dit : « Je suis sûre qu’il y en a plein qui ne seront pas déguisés, ils ne veulent pas perdre leur dignité. »

OMG…

Mais c’est d’une tristesse !

Vous rendez-vous compte ? L’enfance n’est déjà plus là… ?! Dépassée par la force de la pression extérieure et du regard des autres ? Déjà, avant même d’avoir atteint 11 ans ?!

Dans leurs têtes, c’est donc la peur qui parle plus fort que la joie, l’apparence et l’avis des autres qui parlent plus fort que l’amusement ou la liberté.

Plus que jamais, on baigne dans une peur du rejet. Avez-vous vous-mêmes vécu cette blessure ?

Jusqu’à quand va-t-on la transmettre ? Et surtout jusqu’à quel point ? Jusqu’à ce que les enfants soient « adultes » à 4 ans ??! Par PEUR ?!

Je ne sais pas vous, mais ça me heurte. Ça m’agresse. Ça me met presque en colère. Je suis déçue. Oui, voilà, déçue.

Un enfant, ça devrait courir dans la prairie, ça devrait rire à gorge déployée, ça devrait être heureux, ça devrait être notre modèle de joie, de lâcher prise, de liberté d’être soi, …

Oui, je sais, ma croyance habite au monde des bisounours. Mais pu…, il est chouette le monde des bisounours !

(Et je ne dois pas être la seule à le penser, sinon, par exemple, les comédies romantiques ne marcheraient pas aussi bien… !)

Ce qui est incroyable, quand j’y réfléchis, c’est que, FINALEMENT, que je parle TOILETTES OU CARNAVAL, j’aborde peut-être le MEME SUJET : la peur d’avoir honte.

Un enfant ne devrait pas se dire qu’il va avoir « HONTE » d’être déguisé !

Parents, réagissez ! Que souhaitez-vous comme valeurs pour vos enfants ??

Une journée. Une seule dans l’année. Où l’école lâche un peu du lest dans le sérieux, où un peu de liberté et de joie sont appelées à être présentes…

Où on peut s’habiller différemment, entrer dans l’imaginaire, le jeu, être autre chose qu’un élève habituel. Être dans ses habitudes, mais différemment. Ouvrir une porte entre soi et la communauté, entre la famille et l’école.

Quel dommage de ne pas saisir cette opportunité ! Offerte sur un plateau.

La vie est faite d’opportunités à saisir… Combien de fois résistez-vous ? Ne le regrettez-vous pas ? N’y aurait-il pas des leçons à tirer et à inculquer à vos enfants ? Ou bien vous avez peur pour vous et vous avez encore davantage de peur pour eux ? Et ils absorbent, ils absorbent…

C’est parfaitement compréhensible et normal de vouloir protéger sa progéniture, la chair de sa chair. La protéger des dangers oui. Du risque de s’amuser non. Du jugement des autres, ok. Mais pas par l’évitement, la fuite… Sinon, ils en tirent quoi comme valeurs ? Peur et prudence.

Oui, la prudence est intéressante. Mais qu’elle guide ta vie au point de ne pas t’autoriser à te déguiser PAR PEUR du regard des autres, du jugement… à l’école élémentaire ! Ca ne vous gêne pas cette notion de « réputation » à l’école ?

Mais quelle violence… Quelle violence de ressenti, entre les enfants dans une école.

Peut-être que, comme moi, vous l’avez aussi vécue ? N’avez-vous pas envie qu’on fasse quelque chose pour que cela change ?

Hier, j’ai dit à ma fille « La peur du regard des autres, c’est une des plus grosses prisons que l’on s’impose à soi-même ». Je suis hyper fière de ma phrase philosophique. J’espère que tout ce que j’ai essayé de faire passer dans mon discours l’a atteinte, et qu’elle-même va atteindre d’autres enfants.

L’avenir, c’est les enfants. A nous de leur mettre les meilleures ressources et valeurs entre leurs mains.

« Travailler » notre bien-être est presque un « devoir » pour agir, à notre niveau, et que ça engendre plus, pour nous et les générations à venir.

Qu’est-ce qu’on attend ?

Soyons heureux de prendre soin de nous, de nos proches et de contribuer à répandre espoir, joie, sérénité et positivité autour de nous.

Si on le fait pas, qui le fera ?

Vas lire l’histoire des files aux toilettes !

J’ai l’impression que les enfants sont de plus en plus sensibles… Pas toi ?

Dans tous les cas, quand je regarde les enfants, je me dis que c’est une bonne raison.

Une bonne raison de quoi ?

Une bonne raison de faire attention. Faire attention à eux. Ce qui implique de faire attention à nous. De prendre soin d’eux en prenant soin de nous. De nous rendre heureux et serein pour les rendre heureux et serein.

Pourquoi changer sa vie, pourquoi changer ses habitudes, pourquoi enlever son stress, si ce n’est pour les enfants ?

On n’a qu’une seule vie pu…! Pourquoi ne pas tenter de sortir du stress et de s’ouvrir à vivre aussi joyeusement que lorsque nous étions enfant avec la sagesse d’avoir compris comment ?!

Les enfants qui trinquent…!

Je sais, hein, que les avis sont tranchés à ce sujet. C’est compréhensible. Il n’empêche que… Tout un tas d’enfants en ont pâti.

Déceptions et frustrations quand les festivités de fin d’année n’ont pas eu lieu. Annulées. Trop dangereux. Pas de fête à l’école. Annulé le gala pour montrer à papa et maman l’étendue de ses talents. Pas de concert, préparé depuis des mois.

Il y a bien plus grave, me direz-vous. On s’en fout, c’est quoi dans une vie? Par rapport à…

Ben je ne sais pas… C’était sa seule année dans cette classe avec ces copains, cette activité, ce spectacle. Une seule fois. Ils n’ont rien demandé, ils n’y sont pour rien. Ce ne sont pas eux qui ont pris une mauvaise décision. Ils étaient impatients de ce final. Ce que je trouve grave, c’est qu’on soit obligé de fermer pour être sûr qu’il ne leur arrive rien. Vraiment, faire du mal à des enfants ?

Et en quoi casser ce qui sert à tous chaque jour, jeter l’argent par les fenêtres, va-t-il changer ce qui s’est malheureusement passé ? En quoi la violence gratuite aurait-elle plus de valeur ou de force que la violence tout court ?

Je vois des failles humaines, une recherche de limites ou d’excitant, une volonté d’éviter le pire et beaucoup d’erreurs. C’est bien triste.

La petite Motivologue se sent bien désemparée qu’il puisse arriver de telles choses. Elle continue de prôner le bonheur, les connaissances et le développement personnel. Parce que c’est mieux.

Oui, quand on se plante, on pousse et c’est même la seule façon de pousser !

Une graine non plantée ne poussera pas, n’est-ce pas ?

Un enfant qui ne se plante pas est un enfant qui n’apprend pas; l’échec n’existe pas, c’est juste un passage nécessaire à l’apprentissage.

Ce n’est pas un hasard si on dit « Qui ne tente rien n’a rien ».

Il faut arrêter de stigmatiser les erreurs comme embêtantes, ce sont simplement des voies d’apprentissage et donc d’amélioration. Un enfant ne sait pas déjà tout fait avant d’avoir essayé ou appris ! Sinon, c’est qu’il n’est pas humain

Oui, l’école devrait aussi parler des points forts, des points d’appui, des réussites, … A 30 élèves, ce n’est malheureusement pas une priorité

Vous parents, faites-le. Et pas en mode « tu es la plus belle merveille du monde », ça c’est juste votre point de vue. En mode réalité des choses.

Retenez bien que lorsque l’école, notamment, parle des erreurs, c’est à but de compréhension et d’aider à dépasser cette marche. Il n’y a aucune obligation d’être excellent partout… il y a juste une obligation d’essayer de progresser partout. De se dépasser soi-même.

Oui, on avancera mieux et plus vite sur ce qui nous plaît.

Oui, on pourra baser sa vie là-dessus. Non, ce n’est pas une raison pour ne pas essayer de progresser partout quand on est jeunes. Après, on s’en fout.

« Tu as compris ? Maintenant tu sais ! Heureusement que tu t’es trompé dis-donc, ça a drôlement accéléré et appuyé le fait que tu comprennes si bien ! »

Et pour les tâtonnements :

« Comment tu as trouvé ? Ah oui, tu as essayé, tu as vu que ce n’était pas assez et tu as ajusté… ok, c’est intelligent ça. Si tu n’avais pas essayé, je ne vois pas comment tu aurais pu trouver ! »

On n’est pas des wonder woman, ils ne sont pas des wonder kids, juste la vie normale d’un humain sur Terre…

On peut faire des trucs pour que ce soit mieux, comme avoir de bons conseils pour eux. Qui s’appliquent tout aussi bien à nous.

Tu aimerais que ton enfant t’écoute, hein ? Mais c’est un fait : il t’observe plus qu’il ne t’écoute.

Qu’est-ce que je me répète !! Ca rentre par une oreille (et encore !) et ça ressort par l’autre.

Il s’en fout ou quoi ? Bah… un peu. Il entend. Parfois.

S’il entend, il ne s’en souvient pas! Il est trop occupé à vivre sa vie, son monde, ses envies, …

Aussi, il entend un milliard d’injonctions, d’ordres, de demandes obligées, … Trop c’est trop. Ça déborde…

Est-ce que tu aimerais vivre toi, que des obligations, pas de plaisir, n’avoir aucune marge de manœuvre, aucune place pour tes désirs, des choses à faire alors qu’elles n’ont aucun sens, …?

– Si tu me dis que ta vie c’est ça, alors reste avec moi, je m’occupe de toi !

– Si tu t’aperçois qu’effectivement, ce n’est pas terrible, essaie de changer un peu des choses. On en reparlera rapidement.

Dans tous les cas, tu as besoin de moi

Sache donc que tu es son super modèle… et ton enfant voit ce que tu fais, comment tu agis. Plus que ce que tu ne dis… Le mode « fais ce que je dis, pas ce que je fais », ça ne fonctionne pas !!

S’il te voit t’excuser, il saura que c’est bien de s’excuser.

S’il voit son père encourager sa mère, lui aussi encouragera sa mère ou d’autres personnes.

La liste est longue ! Tu vois le principe ?

Loin de moi l’idée de te mettre une pression et une culpabilité folle. Tu y arrives bien toute seule le plus souvent Le principe au contraire est de t’aider à connaître, penser, modifier les choses tranquillement.

Ce que tu peux commencer à faire, c’est t’interroger : demande-toi avant d’agir comment tu aimerais le voir agir. Maintenant, mais surtout plus tard, quand il aura grandi.

Quelles valeurs souhaites-tu lui transmettre ? Que souhaites-tu au contraire lui éviter ? De ton côté, que gardes-tu de ta propre éducation ? Que fais-tu différemment ?

Raconte ce que tu veux lui apporter et au contraire ne pas lui transmettre !