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Après coup, divers épisodes de ma vie peuvent se relier différemment…

“ Qu’est-ce que tu fais sur Terre ?” Tu es là pour…?

C’est la question philosophico-existentielle que l’on m’a posée vers mes 19 ans.

Je l’ai prise très au sérieux. En mode mission de vie, LE truc le plus important, c’est quoi. Ne m’étant jamais posé cette question et la trouvant intéressante et importante, je me suis mise à y réfléchir.

Je ne me l’étais jamais posée.

Malgré quelques projections dans le futur, ce qui est obligatoire dans ces moments de ta vie notamment pour décider de ta vie professionnelle, je vivais beaucoup dans le moment présent. Surtout dans ces instants où on faisait ce qu’on aimait, qu’on sortait, profitait de ses amis, dansait, …

Alors pourquoi étais-je sur Terre ?

La réponse qui m’est venue, c’est : pour être maman. Pour accompagner des petits êtres dans leur découverte de la vie.

Je me rappelle qu’à l’époque ou alentours, vouloir un enfant alors même qu’on n’était pas en couple et donc que ce ne soit pas dans le cas précis « vouloir un enfant de la personne qu’on aime », était digne d’une malade mentale égoïste. C’était une envie qu’on ne pouvait avoir seule. C’était insensé.

Aujourd’hui je me demande à quel point ce serait plus sain et moins égoïste de « juste vouloir un mini de mon homme que j’aime » au lieu de « faire grandir et accompagner un petit être humain dans ses découvertes ».

Hum. Bref. Qu’en penses-tu ?

Faut-il être en couple pour avoir envie d’expérimenter dans sa vie le concept « être maman » ?

Et toi, question LA plus importante : qu’est-ce que tu fais sur Terre ?

Pour quelle raison principale décides-tu ou as-tu décidé, d’être là ? Pour accomplir, vivre, tester quoi ?

Le plus beau métier du monde. Comment j’y ai atterri ? Des épisodes pour y arriver et pour y rester !

Faire comprendre des choses à des enfants. C’est beau, non ? C’est l’un des plus longs épisodes de ma vie, cela a durée une vingtaine d’années.

Je n’ai pas eu l’intelligence, alors que je cherchais quel métier je pourrais faire dans ma vie, de repenser à cette question existentielle, que fais-tu sur Terre, et sa réponse qui m’était venue. Sur le coup, je n’ai pas fait de lien.

Je cherchais quel métier faire… Pour quelle raison obscure j’allais m’enfermer dans un bureau ? Qu’est-ce qui existe comme métier ? Y’a quoi entre boulanger et mécanicien, métiers que tu croises dans ta vie de tous les jours et « les gens dans les bureaux », métiers inconnus au bataillon ? Elle est où la liste exhaustive de tout ce que tu peux faire dans la vie ?

Intéressée par la construction, les réactions de la psyché humaine, j’ai voulu être psychologue. Pas la seule nénette du coin intéressée par l’humain et les relations, le métier était bouché.

Je suis devenue maîtresse. Je n’y avais pas vraiment pensé. Ce n’était pas une mission de vie. Mais ça me semblait sympa.

Trouver comment apprendre, faire comprendre des choses à des enfants. C’est beau, non ?

Le souci, c’est que le métier c’est pas juste ça, ce n’est pas aussi beau que sur le papier.

Après 20 ans, trouver une 2ème vie professionnelle qui soit équivalente ou mieux du « plus beau m étier du monde », on fait comment ?

Et pour toi, c’est quoi le plus beau métier du monde ?

“ Prof 1 jour, prof toujours !” C’est une expérience qu’on n’oublie pas. Celle d’une vie. Pas seulement quelques épisodes.

Prof un jour, prof toujours ! C’est une phrase à moi.

J’ai voulu tourner le dos au métier, fâchée que j’étais contre tout un tas de choses. Il y en a tellement de raisons pour être déçu, trahi, pas reconnu, ennuyé, en colère, désappointé, désespéré, outré.

La preuve, les samedis avec des amis qui évoquent l’Education nationale pendant un long moment.

C’est un sujet où chacun a un avis. Malgré le covid, beaucoup de monde pense encore que c’est un métier simple et facile et qu’en entrant de l’école à 16h30 tu fais un gâteau en toute sérénité avec tes enfants à toi.

Mais oui bien sûr. Et la marmotte, elle met le papier d’alu. Eh bien je réagis toujours avec mes tripes. L’injustice. Les agressions. Les remarques. Les avis. Et les profs cons qui aident à faire couler le bateau en ne se cachant plus d’être blasé et qui deviennent bêtes et méchants.

Je défends, je pointe les raisons d’être désabusé. Alors que ça fait plus de 2 ans que je suis partie. Je motive ceux qui veulent y aller ou modifier ou rester MALGRE tout.

C’est un magnifique métier, même si on en souffre plus ou moins. On n’est pas obligé de le faire toute sa carrière. Au contraire, il faut du souffle, du renouveau, du mouvement permanent.

Mais c’est une expérience qu’on n’oublie pas.

Et toi ? Ton ancien métier te colle toujours aux tripes ? Tu pourrais être prof ? Quels sont tes épisodes métier ?

BIM BAM Burn-out ! Le pire des épisodes…

Un burn out remet tout en question : Qui je suis ? Qui étais-je ? Qui serai-je ?

Et pas seulement sur le verbe être : on a les mêmes questions avec les verbe faire, avoir, … et puis avec tous les pronoms interrogatifs, surtout POURQUOI, …

J’ai choisi de te parler de « être » car c’est difficile de savoir qui l’on est.

Souvent, on pense que l’on est … son métier. « Je suis infirmière, je suis vendeur, je suis … »

Quand le burn out arrive, on n’est plus personne ? On est faible, incapable, raté ? On repense à la personne que l’on était avant. Comme si elle avait disparu. Pour toujours.

J’étais fun. Toujours à aider, bouger, motiver, tirer, pousser. Rire, danser, faire des jeux. Organiser. Emmener avec moi. Mmm, copine sympa qui entraîne ses copines, ok, et alors ? On en fait quoi de ça, encore ? Ça vous évoque quelque chose… ?

“ Ok mais je fais quoi maintenant de ma vie ??”

En fait, je ne me suis même pas demandé ce que j’allais bien pouvoir faire quand j’ai fait un burn out. Je me posais tellement régulièrement la question avant que je savais déjà que je n’avais pas la réponse !!

J’ai lâché prise. Lâcher la culpabilité n’a pas été le plus évident. J’ai suivi le feeling, les opportunités. Le chemin s’est créé tout seul.

Qu’est-ce que je peux bien faire alors même que (et je ne le savais pas encore !) :

– Prof un jour, prof toujours

– C’était le plus beau métier du monde, peux pas faire mieux

– Sur Terre, je voulais être maman, accompagner à grandir, à apprendre, à découvrir et que ça, c’est genre pas payé du tout ça

– Fun, profiter, rire, danser, copines, motiver, aider, …

Heureusement que je ne me suis pas posé la question, je n’aurais jamais, au grand jamais, trouvé la réponse.

Est-ce que tu vois ce qui s’est créé pour moi en lâchant prise ? Le burn out et les 4 points au-dessus ?

Toi aussi ça t’est arrivé que la vie réponde pour toi ?

Et maintenant, tous ces points-là, ça donne quoi ?

En quoi les points évoqués dans ma vie mènent quelque part ?

– Burn out -> je travaille à l’éviter ou éviter d’y retourner. Pour les mamans côté particuliers, pour les équipes côté entreprise.

– Prof un jour, prof toujours -> je suis une sorte de professeur de bonheur

– Le plus beau métier du monde -> 1) je l’ai fait déjà, je peux en être fière

2) Maman, c’est vraiment le plus beau métier du monde en mode pas payé et ça, je le fais

3) Motivologue qui veut que tout le monde soit heureux est-ce que ce n’est pas un des plus beaux métiers du monde aussi ?

Non seulement, je m’occupe des mamans pour leur éviter le burn-out et la vie subie mais en plus, si elles sont heureuses et apaisées, elles feront des enfants tops et prêts à affronter la vie en la voyant du bon côté

– Ce que je fais sur Terre ? Je suis maman, j’aide mes enfants à découvrir la vie et j’aide les mamans qui elles aussi aident leurs enfants à découvrir la vie. Avec des lunettes roses, c’est encore mieux, d’où la Motivologue.

– Je tire je pousse j’aide je motive… à ce que les gens soient heureux. Une part de mon moi est entré dans le concept de mon métier, Motivologue.

J’ai l’impression de tout avoir aligné… Qu’en penses-tu ?

Et toi, qu’est-ce que ça donne ? Qu’est-ce qui est aligné pour toi ?