Mon homme n’en fout pas une…?

En mode : Quand je finis par faire moi-même ce que j’ai gentiment demandé des mois auparavant

… parce que j’en ai marre que ça squatte là, mode encore un truc qui traîne, sans qu’il ne se passe rien.

Des fois, il m’énerve. Y’a des choses qu’il voit. Ou pas. En tout cas, qu’il ne fait pas en sorte de ranger ce carton, le courrier, les vêtements, ses propres affaires parfois, sans qu’on le lui demande. Beaucoup trop de choses. Même des grosses. Y compris dans le passage. Même aussi là où il s’assoit. Partout.

Mon homme devient mon con-joint. Mauvais jeu de maux de femme en pétard !

C’est une charge de les voir, c’est une charge de le supporter, c’est une charge d’avoir à le demander, c’est une charge de supporter le soupir ou la phrase qui tue que l’on te renvoie en échange d’une petite demande, ou le « oui oui » qui ressort direct par l’autre oreille. Et là on peut jouer au facteur  » le facteur n’est pas passé, il ne passera jamais,1 jour, 2 jours, 3 jours, … 1 mois, 2 mois… »

Pauvre chéri, il rentre tard, il a beaucoup travaillé aujourd’hui…

Ben oui, il va quand même le faire, changer les piles du jeu de son petit garçon. Il connaît tous les types, il saura plus rapidement que moi quelles piles remettre ou acheter. Moi, qui, en passant, ai fait le tri de tous les jouets dans la chambre et en ai déjà fait BEAUCOUP.

Le père ne fait pas, le gamin ne demande pas (ou alors il me le redemande à moi, qui suis plus souvent présente et je lui redemande d’en reparler à son père comme je lui ai pourtant déjà dit) et ça traîne là.

Jusqu’au jour où je décide de le ranger ce coin, le bordel que chacun a contribué à laisser dans le meuble du salon.

Oui, je deviens douée dans plein de choses. Ca s’appelle voir le côté positif des choses !
Clairement, on n’est jamais mieux servie que par soi-même. C’est vrai.
Apparemment, j’étais la seule à être dérangée à chaque fois que mon regard passait par là. Purée, oui, cette touche de maniaquerie « injusticiesque » me causait problème. A moi seulement. Malheureusement.

Si tu insistes pour que ça soit fait, il redit « oui oui » et il ne se passe rien. Ou alors il s’énerve. Encore.

Néanmoins, on ne devrait pas être la seule à faire tourner la baraque.

MAIS BORDEL je fais plein de choses moi aussi, au boulot ou à la maison.

J’ai le droit de déléguer et j’ai demandé très gentiment.
C’est peut-être pas un bon exemple de chose à déléguer, mais ça pourrait être n’importe quoi, en vrai, non ?? Et est-ce qu’on devrait avoir à demander ???

Et en plus, à chaque fois qu’il fait ce que je lui ai demandé, je le remercie.
Est-ce que lui me dit merci, lui, pour avoir fait les courses ? Préparé le dîner ? Rangé les vêtements des enfants ? Fait le tri dans leurs chambres ? Passé l’aspirateur ?

Le soir, il est fatigué, donc il ne fait pas, il reporte et il prend du temps pour lui et ses passions.
Le soir, je suis trop fatiguée ne serait-ce que pour lire…

Quand mon homme, mon conjoint agit :

  • Il demande « et ça c’est où ? » Ben non, il n’habite pas là, il ne sait pas. Il demande à la logeuse du Air BnB. Même s’il cherchait, ça demanderait trop d’effort, voire de l’insuccès. Pourquoi se fouler, après tout.
  • Ca rentre dans cette liste si longue des choses qu’IL FAIT parce que quand même il est formidable, pourquoi est-ce qu’on répète tout le temps qu’il ne fait rien ? Il fait plein de choses ! Tondre la pelouse, réparer l’armoire, des trucs de vrais mecs quoi. Pas du quotidien, quoi. Surtout pas. Ah si « hier j’ai débarrassé, qu’est-ce que tu crois » wooooooo comme ton mini de 7 ans, c’est cool !
  • Il le dit, le crie, le répète parce qu’il veut sa médaille en chocolat d’avoir fait tant d’effort et trouvé le Saint-Graal, alors que le principe c’est qu’il est co-parent, co-équipier, co-rangement aussi mais ça n’arrive pas jusqu’à son cerveau apparemment.
  • Il pousse le bouchon, jusqu’à dire « je t’ai descendu le linge ». T’ai. A moi, donc. C’était à moi de le faire dans ta tête. Tu as fait un super effort ! Pour poser le linge DEVANT la machine. Et en plus il est fier. 🤦‍♀️

Dans sa tête d’homme, ce n’est pas à lui de faire.

Dans notre tête de femme, si on ne le fait pas, personne ne le fera.

Ce sont les stigmates de la société patriarchale, ce que nos parents nous ont montré est toujours là. Le changement a commencé, mais pas assez encore. J’entends des choses folles.

L’éducation évolue, et heureusement. Nos grands-parents, nos parents n’ont pas eu la même vie, le même genre d’obligations et de jugements et ne nous ont donc pas appris ce qu’ils ne savaient pas.

Nous faisons partie des générations qui apprenons en tant qu’adultes et qui commençons à transmettre à nos enfants. Si nous ne le faisons pas, ils auront des croyances qui ne les aideront pas et auront tous les apprentissages à faire par eux-mêmes.

Et si nous commencions ? Pour le bien de notre vie quotidienne, pour l’harmonie familiale et pour la vie future de nos enfants, que nous aurons bien mieux préparé.

Ma solution : alors j’opte pour la liste écrite.

Ca décharge mon cerveau. Je m’en rappelle facilement. Sur du papier. Affichée sur le frigo. On la voit BIEN.

Est-ce que c’est pareil pour toi ? Est-ce que tu demandes ? Ou bien tu fais toi-même ?
Penses-tu à toi et tu prends un peu de temps pour toi ?

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